Toujours fermés, les hôtels, cafés, restaurants veulent travailler à leur avenir

 

Si le Président de la République a annoncé, hier 13 avril, que le confinement imposé en France depuis le 17 mars dernier, sera, sous condition, levé au 11 mai, il a pour autant précisé que « les restaurants, les cafés et les hôtels resteront fermés à ce stade  ».

Didier Chenet, Président du GNI, en tire les conséquences : « aucune date de réouverture pour les restaurants et les cafés n’a été annoncée et il est fort probable que ces établissements demeurent fermés jusqu’à la mi-juin soit pour une période à minima de 3 mois au total.

En revanche, les hôtels ne font pas l’objet d’une fermeture obligatoire par arrêté ministériel - certains continuent d’ailleurs d’accueillir le personnel soignant et des personnes sensibles comme les sans-domicile-fixe ou les personnes victimes de violence - même si une écrasante majorité d’entre-eux est à ce jour fermée !

Dès lors il était indispensable qu’une attention toute particulière soit portée aux hôtels, cafés, restaurants, discothèques et traiteurs organisateurs de réceptions. C’est chose faite puisque le Président de la République a annoncé en ce sens, « un plan spécifique pour les secteurs qui comme le tourisme, l’hôtellerie et la restauration (…) seront durablement affectés. Il a même ajouté que des annulations de charges et des aides spécifiques seront mises en place pour nos entreprises. »

Selon le GNI, qui reste mobilisé au côté des professionnels, des mesures sont d’ores et déjà annoncées et d’autres le seront prochainement afin d’aider les hôtels, cafés, restaurants pendant leur période de fermeture et au-delà lors de la reprise d’activité.

Pendant les 4 nouvelles semaines de fermeture à venir jusqu’au 11 mai et au-delà, « les mesures de chômage partiel pour les salariés et de financement pour les entreprises seront prolongées et renforcées » a indiqué le Président de la République.

Le Président de République a indiqué aussi avoir « demandé au gouvernement d’accroitre fortement les aides pour permettre aux entreprises de surmonter cette période ». Les aides du Fonds Nationale de Solidarité, que le GNI a demandées dès le 3 mars 2020, vont ainsi être améliorées grâce à un budget largement revu à la hausse de 1 à 7 milliards d’euros.

Enfin, le Président de la République a demandé au gouvernement de présenter « d’ici 15 jours le plan de l’après 11 mai » dont il est acquis qu’il intègrera un volet dédié aux HCR.

Ce lundi, Didier Chenet, Président du GNI a d’ailleurs pu échanger avec le Ministre de l’Économie, Bruno Le Maire et le Secrétaire d’État au Tourisme Jean-Baptiste Lemoyne afin de commencer à travailler à ce plan de relance .

En plus des mesures déjà évoquées, le PGE va être ouvert à des entreprises qui n’y avaient pas accès comme les entreprises en difficultés.

Le GNI a demandé plus particulièrement :
- que des exonérations de charges sociales et fiscales soient accordées aux entreprises du secteur des HCR pour toute la période de fermeture et au moins pour les 6 mois suivants ;
- une prise en charge par les assureurs d’une partie des pertes d’exploitation sur le modèle allemand ;
- un nouveau report de la réforme de l’assurance chômage et la suppression de la taxe de 10 euros sur les CDDU ;
- la création d’un fonds d’investissements en charge de préparer l’avenir et auquel les assureurs se devraient obligatoirement de contribuer.

D’ores et déjà un calendrier de travail a été arrêté :
- Le 16 (ou le 17) avril prochain, un 1er point sera organisé entre les Ministres de l’Économie et le Secrétaire d’Etat au Tourisme d’une part et les représentants du secteur de l’hôtellerie et de la restauration d’autre part ;
- Le Bureau du Comité de Filière de Tourisme, au sein duquel le GNI est représenté par Didier Chenet, se réunira le 28 avril pour travailler à des mesures de relance pour les HCR ;
- Enfin un Conseil Interministériel pour le Tourisme sera convoqué courant mai pour consacrer ces mesures et organiser leur mise en œuvre.