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Le mois d’août touche à sa fin et la « traditionnelle rentrée » approche à grands pas.
L’heure est venue de faire le point sur la situation de nos établissements, leur activité ainsi que sur la 1ère réunion avec le gouvernement qui s’est tenue hier en fin d’après-midi.
Ce mercredi le GNI était en effet reçu par Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la relance et Alain Griset, Ministre délégué aux PME.
Cette réunion a été l’occasion d’aborder la situation économique, financière et sociale des hôtels, cafés, restaurants, traiteurs organisateurs de réceptions et discothèques et de présenter à nouveau nos propositions.
La situation du secteur HCR est très délicate. Après 11 semaines de fermeture forcée, après un printemps poussif avec des manifestations et des évènements professionnels, sportifs ou culturels, annulés les uns après les autres, l’été n’a pas profité à tous.
Les difficultés de mobilité au sein de l’Europe et bien au-delà ont dissuadés les touristes étrangers de visiter la France et de fréquenter nos établissements.
Les annulations de salons, de congrès, d’évènements sportifs ont continué entrainant un marché atone à l’occasion de cette rentrée.
Les hôteliers sont très pénalisés à Paris, ils travaillent à 20% de leur TO et les restaurateurs à 50% de leur CA.
La situation est délicate à Lourdes également.
En province les chiffres varient selon les destinations et selon les activités. Le littoral tire son épingle du jeu, comme la montagne et des destinations « campagne » y compris des villes de moyenne taille.
Mais, y compris dans ces destinations, les établissements accueillant habituellement une riche clientèle étrangère souffrent d’une moindre activité.
Là où les règles sanitaires n’ont pas été respectées, l’identification de clusters a provoqué la peur des touristes.
C’est dans ce contexte difficile, que le GNI a exposé aux Ministres les demandes et propositions des professionnels :
Tout d’abord, nous avons rappelé qu’il est indispensable de trouver une solution au problème des loyers.
La fin de la période de protection approche. A compter du 11 septembre prochain les actions en résiliation des baux commerciaux vont pouvoir être engagées par les bailleurs à l’encontre des professionnels qui n’ont pas pu payer leurs loyers.
Le GNI a proposé que les 3 mois de loyers de fermeture soient partagés en 3, à parts égales : bailleurs, locataire et État grâce à un crédit d’impôt.
Les Ministres ont expliqué vouloir rendre plus accessible le 2ème étage du Fonds de Solidarité afin de régler ce problème des loyers.
Le GNI a renouvelé sa proposition de rendre ce fonds accessible aux établissements détenus par des holdings familiales ainsi que pour les établissements de plus grande taille en effectifs salariés.
Ensuite, nous avons expliqué, chiffres à l’appui, qu’il est tout aussi important et indispensable de donner de l’air à nos entreprises en reportant d’un an au moins toutes les échéances des prêts bancaires et des PGE. A ce jour les banques sont réticentes à accorder les 6 mois de plus prévus à compter du 1er septembre.
Dans le même sens, le GNI a renouvelé sa demande d’aide aux entreprises par des apports aux capitaux de certaines d’entre-elles grâce à des prêts participatifs et de favorises la revalorisation des fonds propres aux plus vite.
Puis, parce qu’il est nécessaire d’adapter le cout du travail à la réouverture de nos établissements puis à leur reprise, avant même de parler de relance, le GNI a insisté pour :
- poursuivre en l’état le dispositif du chômage partiel,
- réduire le cout du travail afin de favoriser la reprise au moyen d’un crédit de cotisation qui devrait être maintenu.
Nous avons alerté les Ministres sur le cout des congés payés acquis durant les périodes de chômage partiel parlant de « bombes à retardement ».
En réponse, il a été dit que la Ministre du Travail sera saisie de ce sujet par le Ministre de l’Économie lui-même.
Le Ministre de l’Économie a également répondu en confirmant l’accès au chômage partiel à toutes les entreprises du secteur jusqu’au 31 décembre 2020, ajoutant qu’il y aurait un reste à charge pour les professionnels à hauteur de 15% à compter du 1er octobre 2020.
Une mauvaise nouvelle.
Une précision, ce reste à charge ne concernera pas les établissements fermés du fait d’une l’interdiction collective d’ouverture comme les discothèques.
J’ajoute qu’une réunion se tiendra spécifiquement sur le sujet des discothèques avec le cabinet du Ministre délégué aux PME ce vendredi à 18h.
Enfin parce qu’il est nécessaire de favoriser l’activité à la fermeture même pour des raisons sanitaires, le GNI a demandé que les préfets ne prennent pas de mesures collectives aveugles mais agissent à l’endroit de ceux qui ne respectent pas les règles du protocole sanitaire.
A ce titre, je renouvelle ma demande : respectez tous scrupuleusement le protocole sanitaire. En plus de ces mesures obligatoires, n’hésitez pas à adopter des mesures complémentaires, comme à Paris par exemple, avec le « Cahier de Rappel ». C’est le respect de ces mesures qui permet d’éviter une interdiction collective d’ouverture.
Nous avons alerté les Ministres sur les atteintes à la sécurité de nos établissements, de leurs personnel et de nos clients à certaines occasion par des foules ne respectant aucunes mesures sanitaires venues en découdre et casser.
L’exaspération de nos professionnels a semble-t-il été entendue. Le Ministre de l’Intérieur doit être saisi.
Au terme de ces échanges, Bruno Le Maire, Ministre de l’Économie, des Finances et de la relance et Alain Griset, Ministre délégué aux PME ont ajouté que l’objectif du gouvernement était d’abord « de faire le pont jusqu’à un retour à la normale » et que des mesures seront par ailleurs annoncées dans le cadre du plan de relance évoquant une suppression de la CFE et de la part régionale de la CVAE.
2 bonnes nouvelles, enfin.
En plus de ce rendez-vous, des échanges sont aussi intervenus avec le cabinet de la Ministre du travail à propos du travail saisonnier, très impacté par la crise.
L’occasion pour le GNI d’alerter sur la situation catastrophique des traiteurs organisateurs de réceptions dont l’activité ne peut pas repartir du fait de l’interdiction des rassemblements de plus de 5 000 personnes et par voie de conséquence de l’annulation des congrès, salons et autres événements sportifs ou culturels. L’occasion aussi d’aborder la situation des extras et des saisonniers qui n’ont pas bénéficié d’un gel des modalités d’indemnisation prévue par la réforme de l’assurance chômage.
Enfin, je salue l’initiative de la Mairie de Paris qui a décidé de maintenir jusqu’à tous le moins le 30 juin 2021 le dispositif d’extension de terrasses mis en place à la suite du déconfinement et d’exonérer de la redevance ces terrasses « éphémères » ainsi même que les terrasses officielles jusqu’au 30 juin 2021.
Comme vous le voyez, le GNI continue d’agir pour sauver nos entreprises.
Au-delà de notre 2ème mémorandum que je vous invite à lire et dont le gouvernement a été destinataire cet été, soyez assurés de notre détermination à donner aux professionnels les moyens de travailler.
Didier Chenet
Président
L'Équipe du Cid -"Indépendants Ensemble"