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Le Ministre a également annoncé la création d’un médiateur des assureurs.
Pour le GNI, le Groupement National des Indépendants de l’Hôtellerie & de la Restauration, l’engagement des assureurs de geler les primes d’assurances ne suffit pas et de loin !
Didier Chenet, son Président considère que « les assureurs sont les grands bénéficiaires des dispositifs de soutien aux entreprises mis en œuvre depuis le début de l’épidémie par le gouvernement. Ils continuent d’engranger des bénéfices sur notre dos et proposent, avec la même indécence mêlée de cynisme, un gel de leurs tarifs en 2021 nous donnant le droit de continuer à ne pas être indemnisé. C’est honteux !
Les assureurs n’ont indemnisé qu’une poignée de professionnels et dans les rares cas d’indemnisation des pertes d’exploitation auxquels ils ont été contraints, ils ont calculé l’indemnisation versée aux professionnels en déduisant de ce qu’ils auraient dû verser, les frais de personnel pris en charge par l’État au titre du chômage partiel.
Quand on sait que les assureurs couvrent en général 75% du CA HT au titre des pertes d’exploitation et que sous prétexte du chômage partiel, ils s’autorisent à déduire de leur indemnisation 35% dans l’hôtellerie à 45% dans la restauration, au titre des frais de personnel, il ne leur reste plus grand chose à indemniser.
Au final, les assureurs n’ont déboursé qu’un tiers de ce qu’ils auraient dû payer, les deux autres tiers étant économisés aux frais de l’État et de nos concitoyens. »
Au-delà de la désignation d’un médiateur des assureurs dont l’efficacité reste à prouver (moins de 2% des professionnels ont eu recours au médiateur des loyers selon une enquête du GNI), le GNI exige que la lumière soit faite sur l’activité et le comportement des assureurs pendant cette crise.
« Je demande la création d’une commission d’enquête parlementaire afin de connaître la réalité des engagements pris et tenus par les assureurs : combien ont-ils versé au titre des indemnisations, combien ont-ils versé au Fonds de Solidarité ou au Fonds d’investissement pour le Tourisme ? Mais aussi, combien ont-ils économisé avec la diminution des sinistres automobiles, habitations et dans nos entreprises fermées ou quasiment à l’arrêt ? Combien ont-ils économisé grâce aux aides de l’État ?
Il doit être mis fin à l’opacité dont s’amusent les assureurs au détriment des hôteliers, des cafetiers, des restaurateurs, des discothécaires et des traiteurs organisateurs de réceptions. Il faut les contraindre à livrer les informations demandées et à assumer leurs responsabilités. J’en appelle aux parlementaires pour qu’ils se saisissent de ce dossier brulant. »