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Les représentants de la profession de l’hôtellerie-restauration ont été reçus, à leur demande, au Ministère des Solidarités et de la Santé, vendredi 2 octobre. Ils ont tenu à exprimer leur déception de ne pas avoir été reçus par le Ministre lui-même, alors même que le Premier ministre avait réuni autour de lui 4 membres du gouvernement mardi 29 septembre pour échanger sur les enjeux de la refermeture de ses établissements.
Suite aux annonces du Ministre la veille, annonçant la fermeture des bars et la possibilité d’une fermeture des restaurants pour les zones qui passeraient en alerte maximale, les professionnels de l’hôtellerie-restauration ont présenté aux autorités sanitaires un projet de protocole sanitaire renforcé visant à maintenir ouverts les établissements.
Parmi les propositions qui ont été faites aux pouvoirs publics, plusieurs ont été accueillies favorablement, notamment la mise en place d’un carnet de rappel, assortie d’une incitation au téléchargement de l’application StopCovid, ou encore l’obligation du paiement à table.
Sur la question de la distanciation entre les tables, la profession a souligné que la distance actuelle d’un mètre constituait une ligne rouge, car il en allait de la survie économique de ses établissements.
En contrepartie, et pour montrer son esprit de responsabilité et sa volonté de répondre au souhait des autorités de pouvoir contrôler le respect des mesures sanitaires, les professionnels ont proposé d’instituer une jauge indiquant la capacité totale d’accueil et qui pourrait être affichée sur la devanture des établissements. Au-delà de cette jauge, aucun client ne serait accepté à l’intérieur de l’établissement. L’attente éventuelle d’une table devrait se faire à l’extérieur.
La profession a enfin insisté sur le fait que le seul critère qui devait être pris en compte pour décider qu’un établissement, quelle que soit sa nature (restaurant, brasserie ou bar), pouvait rester ouvert était sa capacité à respecter le protocole sanitaire ; et donc à asseoir sa clientèle en respectant les distances de sécurité. Aucun autre critère (classification, consommation ou non de repas ou d’alcool ...) ne se justifie d’un point de vue sanitaire.
Les représentants de la profession ont noté avec satisfaction que l’ensemble des ministères représentés (Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance, Ministère de l’Intérieur et Secrétariat d’État auprès du Ministre de l’Europe et des Affaires étrangères en charge du Tourisme) avaient salué l’effort de responsabilité des professionnels et dans leur grande majorité accueillis favorablement les mesures proposées.
Il revient maintenant au Haut Conseil de la Santé Publique de valider ces propositions. La profession de l’hôtellerie-restauration espère que les demandes responsables, raisonnables et réalistes qu’elle a formulées seront acceptées ; sans quoi la survie de nombre de nos établissements, qui se trouvent déjà dans une situation dramatique, serait mise en péril.