Discothèques : Point d’information du GNI et du SNDLL au 20 Juillet 2020
Chers collègues, chers amis,Les discussions sont engagées avec le gouvernement pour sauver le monde de la nuit et nous venons vous en rendre compte.

Le GNI, le SNDLL, syndicat associé du GNI et l’UMIH, seront reçus ce jeudi 23 juillet 2020 à Bercy par Alain Griset, Ministre délégué en charge des PME.

Une première réunion s’est déjà tenue ce vendredi 17 juillet 2020 au Ministère de l’Économie, des Finances et de la Relance à l’initiative d’Alain Griset, Ministre délégué aux PME à la suite de la décision du gouvernement de refuser l’ouverture des discothèques et autres établissements de nuit jusqu’à nouvel ordre.

Cette réunion intervenait après que le Conseil d’État ait jugé l’interdiction d’ouverture proportionnée au regard du risque épidémique en dépit de la plainte déposée par le SNDLL.

Lors de cette réunion de travail, le Ministre a abordé les conséquences financières et sociales consécutives à la fermeture de nos établissements et les perspectives d’avenir pour le secteur du Monde de la Nuit.

L’ensemble des Organisations Professionnelles présentes a rappelé la gravité de la situation alors que les discothèques et les établissements de type P autorisant la danse demeurent fermés par contrainte administrative depuis plus de 4 mois, sans recette mais avec des charges.

Les Organisations Syndicales Représentatives ont unanimement demandé :

-qu’une mesure soit adoptée en urgence afin d’interdire aux bailleurs l’usage des clauses résolutoires et l’expulsion des professionnels en raison du non-paiement des loyers pour tous les établissements à la suite de la fin de l’État d’urgence sanitaire (et non pour les seuls établissements ayant accès au Fonds de Solidarité) ;

-qu’un fonds de soutien spécifique soit créé (ou que le Fonds de solidarité soit complété) afin de venir en aide aux établissements de nuit par une prise en charge de la totalité des charges fixes : loyers, assurances, énergie, eau, téléphone, TPE, honoraires comptables et juridiques, congés payés à charge, rémunération de l’exploitant …

-que les entreprises en plan dit de continuation, pour lesquelles le règlement des annuités s’avère impossible, bénéficient d’un report des échéances équivalent à la période de fermeture.

A l’issue d’un long tour de table, le Ministre s’est déclaré favorable à des mesures permettant de protéger les professionnels de la nuit de mesures d’expulsion ou de liquidation et vouloir travailler à un plan d’aide spécifique.

Le Ministre s’est engagé à poursuivre avec nos Organisations les travaux engagés et à nous réunir de nouveau ce jeudi 23 juillet.

Une réunion de travail préparatoire s’est tenue ce lundi 20 juillet avec la Directrice de Cabinet du Ministre.

A cette occasion, celle-ci a confirmé la volonté du Ministre de venir en aide aux entreprises de type P restant sous le coup d’une interdiction d’ouverture.

Cette aide devrait pouvoir être accordée en urgence aux discothèques et venir couvrir les charges fixes des entreprises.

L’accès au Fonds de solidarité pourrait ainsi être revu pour nos entreprises (révision ou suppression des critères d’éligibilité pour les entreprises de type P) afin de leur permettre de bénéficier de l’aide de 1 500 € par mois et d’un 2eme étage dont le montant aurait pour objet de couvrir les charges fixes.

Ce dispositif permettrait en outre à ces entreprises d’être protégées du risque de procédure d’expulsion jusqu’à la mi-septembre.

Le GNI et le SNDLL s’apprêtent à transmettre les informations recueillies auprès de vous, grâce à votre participation régulière à nos enquêtes, au Cabinet du Ministre afin d’appuyer nos propositions.

De nouveaux échanges auront lieu demain dans l’attente de la réunion avec le Ministre ce jeudi.

Nos Organisations Syndicales se félicitent de la qualité de leurs échanges avec le Ministre et sa Directrice de Cabinet. Elles restent néanmoins vigilantes quant au résultat final des discussions engagées dont l’objet est de sauver nos entreprises.

Notre jeunesse, nos concitoyens ont plus que jamais besoin de lieux sécurisés et d’un encadrement professionnel pour accueillir la fête. Nos établissements de nuit ne doivent pas mourir.

 

Didier Chenet, Président du GNI

Patrick Malvaes, Président du SNDLL

Jérôme Guilbert, Président des Discothèques du GNI