Interrogé hier 8 juillet 2020, lors de la séance des questions au Gouvernement, Olivier Véran, Ministre des solidarités et de la santé, a confirmé le maintien de la fermeture des discothèques jusqu’à nouvel ordre.
Le GNI et le SNDLL refusent cette fermeture gouvernementale qui condamne les 1 600 discothèques, leurs 50 000 salariés et toutes leurs familles et appelle à manifester contre cette mesure incompréhensible, incohérente et dramatique.
Cette décision est incompréhensible car nos organisations professionnelles, toutes unies, GNI, SNDLL et UMIH, ont élaboré avec les services de l’État un protocole sanitaire exigeant dans le but de trouver un équilibre entre la lutte contre la propagation du virus Covid-19 et la santé économique – déjà extrêmement fragilisée – des établissements de nuit.
Cette décision est incohérente car nous partageons, avec le gouvernement, les mêmes objectifs : l’amélioration des conditions sanitaires, l’arrêt des fêtes sauvages et privées dans lesquelles aucune mesure barrière n’est respectée et ou aucun « traçage » contact n’est possible (contrairement à ce qui peut être mis en place dans nos établissements) et enfin continuer le travail de prévention et de sécurité que nous réalisons auprès de la jeunesse.
Cette décision est dramatique car les discothèques sont fermées depuis maintenant près de 4 mois, sans ressource et avec des charges qui demeurent. Les dépôts de bilan vont se multiplier et avec eux les drames humains.
Certes, dans sa réponse Olivier Véran a ajouté que « le Gouvernement n’abandonnerait pas le monde de la nuit. ». Mais c’est pourtant l’impression inverse qu’il donne.
Aucune date de réouverture n’est donnée. Aucune mesure de soutien spécifique n’est annoncée, alors que les mesures de soutien prises en urgence par le Gouvernement en faveur du tourisme ne sont plus adaptées à la situation.
Le GNI et le SNDLL demandent instamment au gouvernement d’autoriser la réouverture des discothèques à tout le moins dans le cadre d’une activité sans piste de danse et la création en urgence du Fonds de soutien aux discothèques que le Secrétaire d’État Jean Baptiste Lemoyne avait annoncé aux professionnels. C’est urgent.
Si cette décision ne vient pas du gouvernement, et parce que nous ne voulons pas capituler, le GNI et le SNDLL gardent espoir que le Conseil d’État censure la fermeture administrative des discothèques à la suite du recours intenté par le SNDLL.
En attendant, le GNI et l’UMIH appellent ensemble les discothécaires à se mobiliser et à manifester ce dimanche 12 juillet à 15 h, place Vauban, à proximité du ministère des Solidarités et de la Santé afin de faire entendre au gouvernement la colère et le désespoir qui sont les nôtres.