Bas-Rhin : face aux abus, la préfecture fixe des horaires pour les restaurants

La préfète ne veut plus de «terrasses bondées sur des espaces qui n’étaient pas des espaces de restauration».

Le 26 octobre 2020 à 22h50

 «Les restaurants et les bars-restaurants ne peuvent ouvrir que s’ils servent de vrais repas » indique la préfecture du Bas-Rhin. (Illustration).
«Les restaurants et les bars-restaurants ne peuvent ouvrir que s’ils servent de vrais repas » indique la préfecture du Bas-Rhin. (Illustration). AFP/Patrick Herzog.

La préfète du Bas-Rhin, Josiane Chevalier, a annoncé lundi soir que les horaires d'ouverture des restaurants et bars-restaurants seraient limités dans le département pour faire face à l' aggravation de l'épidémie de Covid-19 et éviter les abus.

Ceux-ci ne pourront plus ouvrir que de 11 heures à 15 heures pour le déjeuner, et de 18 heures à 20h30, pour le dîner, de manière à ce que le couvre-feu qui débute à 21 heures soit respecté, a-t-elle précisé lors d'un point de presse en ligne.

L'objectif est aussi d'« éviter que la règle ne soit contournée », a-t-elle encore souligné, précisant que « les restaurants et les bars-restaurants ne peuvent ouvrir que s'ils servent de vrais repas ». La préfète a ainsi pointé la « concurrence déloyale » de bars censés être fermés mais qui restaient ouverts en proposant une restauration légère. « Les forces de l'ordre vont se déployer sur le terrain pour faire en sorte que ces mesures soient respectées partout dans le Bas-Rhin », a-t-elle averti.

L'ARS tire la sonnette d'alarme

Conseillère médicale de l'Agence régionale de santé (ARS) Grand Est pour ce département, Laure Pain a souligné que l'on y était « passé en une semaine de 77 à 164 patients hospitalisés ».

«Ça prend de l'ampleur, on est sur le début d'un impact hospitalier dont on ne connaît ni la magnitude ni la durée », a-t-elle mis en garde, jugeant la situation « grave et sérieuse ».

Le taux d'incidence atteint désormais 466 sur l'Eurométropole (Strasbourg et la trentaine de communes avoisinantes) et 220 parmi les personnes de plus de 65 ans, a-t-elle précisé.